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Expirer l'inspiration.

Tenir la plume pour dissiper le blizzard.

Incarner le spectre qu'est l' S-prit par les mots et suivre

"l’œil intellectuel dans le délire "

- Antonin Artaud

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Caméléon d'écrits en poèmes

découlant de la résurgence de sources

définies ou non

au préalable.

 

Ricochets vers une pensée trouble :

Art de la philosophie ou philosophie de l'art ?

 S-prit

" La ligne droite ne se trace que dans la courbe.

C'est une flèche qui vise à se tordre

en un zigzague ondulé,

en un S venimeux et salvateur

qui s'infiltre dans les sillons souterrains

d'une source secrète.

Sachant S'immiscer à la surface,

S'agripper à la cime,

S'enraciner au sol...

Son dessein consistant à siffler à l'oreille

de l'S-prit en sommeil

la sérénade des sens sans dessus dessous.

Sa cible : la sinueuse Conscience,

Seule souveraine, afin qu'elle s'allume

à la connaissance silencieuse.

Elle, la Subtile, qui sait travestir

pour mieux assagir son audience,

suggérant aux yeux d'écouter.

Ainsi, l'initiation suit son cours...

dans les bras de Patience."

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 S-pirit

" The straight line is only drawned with the curb.

This is an arrow which tends to be twisted

into a wavy zigzag,

into a poisoned and healthy S seeping through underground streak of water from a mysterious spring.

Step on the Surface,

Step on the Summit,

Step on the Soil..

In order to whistle the serenade about

unsettling sense near

the sleeping S-pirit's  ear.

The target  remains the sinuous Consciousness

which is the supreme sovereign,

making it aware of the light fire from

the silencious knowledge.

The Subtle one which can distort to get the audience wiser showing how the eyes may listen.

 

Therefore, the initiation keeps on going down

in the arms of Patience."

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Avant d’entrer dans l’arène de la nuit, le silence s’impose tout d’abord à la lumière du jour.
La discipline se tient déjà droite, dans le secret.
Le feutré du rideau de scène est invisible dans les coulisses.
C’est un spectacle où les chutes demeurent sans bruit, toujours sur la pointe des pieds…

Seul le Rouge maintient son siège.

Il y a le Rouge colère de ne réussir un pas.
Il y a le Rouge sang d’un pied blessé.

Et puis le Rouge Carmen.
Le plus passionné, résistant, qui ne s’oxyde pas dans l’air de la musique. Celui qui sait embraser tous ces cœurs essoufflés. Et c’est alors un feu de joie qui crépite par-delà les corps où la gitane ne s’éteint pas, propageant son incendie à travers la flamme qu’est son cœur.

Dans le cadre de "La Brigade du Ballet"

Jeudi 16 novembre 2017

Par Camille Mazet

Candidature à la Biennale Hors normes 8ème édition, Galerie la Rage - LYON 2019

" Le Jour d'après "

Axes de réflexion au choix :

                                                    L'esprit et la vie

                                                    ● Le transhumanisme et les algorithmes

                                                    ● Le big-bang et son devenir sonore

                                                    ● Le changement d'état

Fil conducteur :  Le jour d’après 

 

● Pour ma part, « Le jour d’après » ne tiendra pas d’une projection dans le temps pour tenter d’appréhender un futur proche.

En effet, ma réflexion se portera sur la perception de l’homme sur sa propre lumière intérieure découlant de son expérience au monde. Un monde qui se pense, qui se vit et qui s’intègre pour mieux être dissout.

Comme la marche de la lune et du soleil, la part de notre jour ne peut qu’exister qu’en s’enrobant de notre nuit. L’ombre effraie celui qui se pense et se voit hors du champ de l’intériorité.

« Laisse monter au jour ce que tu as vu dans ta nuit » voilà ce que suggère l’artiste peintre Caspar David Friedrich et qui incite à la confrontation avec la part cachée et profonde de l’être.

L’image du jour dans l’inconscient collectif réchauffe, agit, éclaire, guide. Il s’ancre pleinement dans le réel.

Mais le jour peut-il se rendre nébuleux lorsque la nuit n’a pas été apprivoisée, conscientisée par l’individu qui regarde l’autre avec noirceur ? Un soleil brouillé n’est-il finalement pas l’incompréhension de l’être sur sa propre nature projetant arbitrairement son inconnu sur l’autre ?

Le jour, oui, mais d’après quel prisme, quel état d’être ? Celui qui croît dans le jour ne doute pas de sa nuit…

Créer serait-il un des moyens d’accéder au mystère de l’humain ? Celui qui peint n’est-il pas pleinement au cœur de son humanité dans l’aplat singulier, brute de lui-même sur la toile.  L’art incarne le prolongement de l’esprit vibrant mais comment se traduit-il ?

Axe de réflexion : L’esprit et la vie

 

L’esprit se mue dans le silence au travers de plusieurs peaux à la fois pensée, âme, puissance de la Nature.

Pourrait-il s’incarner en une tige souple et résistante, tel le roseau, qui maintiendrait l’humain vers le ciel ? L’esprit serait-il un vaporeux roi vagabond qui distille son élixir de vie dans nos veines ?

On sait qu’il divague, s’échappe, jaillit, passe…

Mais comment saisir ce vent agissant ?

L’homme prend l’allure d’un animal à conscience multiple qui capte et se nourrit de l’abondance de la Nature. La sienne dont il croque les richesses et les poisons par les sens et enfin celle de mondes invisibles qui le traversent.

L’homme serait-il le réceptacle d’une transcendance sauvage inhérente à ses besoins spirituels ? Et quel serait le medium pour satisfaire à cette disposition de l’être ?

L’enthousiasme est, par définition, «  la présence du dieu dans l’âme » et tendrait alors vers la propre divinité de l’homme. Une lumière qui naîtrait alors d’une volonté de perfectibilité et non de perfection.

L’enthousiaste serait-il alors le spirituel du vivant, de la Terre en d’autres termes l’épicurien de l’esprit ? Est-il celui qui sait entendre le cœur de la Nature battre en lui ?

Mais comment atteindre cette intelligence instinctive dans la jouissance ?

Oser la traversée du miroir de soi-même pour se connecter à sa vérité profonde serait-elle la clef ? L’écoute de l’esprit semble être un silence intérieur où l’écho du monde se tait pour que résonne en soi un « éternel passage » de vérité, propice à l’élan vital.

L’esprit serait-il un sang fait de transparence qui alimenterait l’essence de l’homme c'est-à-dire le cœur, porteur de vie.

Et finalement, l’esprit du cœur n’est-il pas la contraction, voire l’union dans son prolongement de l’esprit et la vie ?

Par ailleurs, il est évident que l’art et toute forme de création vibre de ce souffle « libert’AIR » qui éveille la conscience en repoussant les frontières et en diffusant l’énergie...vitale.

Camille Mazet

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